tienen alma los animales?

 

Gustavo TRONCOSO RODAS - Santiago, año 94 - años 50                              VOL. 3 ++  56-58

 


Aciagos días aquellos en que aún permanecía en la casa paterna de la Avda. La Marina n°1160 (Marzo 1994). Debíamos irnos para siempre. No habitábamos esa casa más que la NANA, María Teresa, actual asistente de nuestra amiga Maria Inès (Nechi), Pablo que aparecía de vez en cuando: ya tenia un pie en Buin, en otra casita, y quien escribe, además de un can, que, por lo herrumbroso de este enorme sitio terriblemente abandonado, como la casa que menciona Victor Domingo Silva en su poema "El regreso", solicité a Pablo un día Domingo que fuésemos a buscar al paradero 18 ½  de la Gran Avenida: se promovía en las páginas económicas de "El Mercurio" como Pastor Belga: al sernos presentado le examiné su paladar negro y sus enormes patitas (en ese entonces era color tecito con leche)… hicimos negocio y nos devolvimos a la casa.

 

El quiltro "BELGA" resultó lo que era: comía en lavatorios ingentes sobrados de repollo, cáscaras de papa, sobrados de arroz, panes azumagados, carnes desechadas, epitelios de pollo, tronchos de acelga, en fin… creció bastante rápido.

 

Un día dispuesto a descansar, aproximadamente 11 A.M, percibí una trápala a la entrada de la casa.

 

Bajé en segundos las escaleras: se trataba de la C.T.M. de la María Teresa, quien había dejado entreabierta la reja especialmente diseñada para evitar que el quiltro en cuestión la sobrepasase.

 

Pues bien: Pasaba un piño de colegialas (de un Instituto al cual yo le prestaba unas horas de mis servicios como profesor).

 

Sobrepasada la vaya por el brioso y vigoroso animal que eligió el tobillo de una incauta muchacha a quien atornilló sus caninos; … … lo que parecía una plácida audición de Pergolesi en camita se trocó en pesadilla.

 

Visualicé detrás de la ventana el parpadeo paranoico de luces rojo-azulosas de un Furgón Policial.

 

Vuelvo a subir, esta vez a tropezones, las escaleras a hurgar en el Botiquín del baño blanco y negro de donde extraje una mota de algodón y yodo, que parecía vencido.

 

Me apersoné a la terrible escena.

 

Un Mayor de Carabineros blandía un lápiz en una papeleta frente a una mozuela que, entre sollozos, y azuzada por sus compañeras algo le imploraba; imagino nada bueno para mí.

 

No aceptó ni mi algodón, ni el yodo, ni mis disculpas.

 

En silencio invoqué por un Arcángel, que intercedió de inmediato:

 

Impetré a la mozuela su antinomia ética:

 

"Antes de procurar sanarte, es más importante para tí que me castiguen, aún siendo yo tu profesor… ¡cómo serás con tu mamá!"

 

El "ZANAHORIA" ex "PASTOR BELGA", duque de la C.T.M, fue sepultado en la actual parcela de Pablo, despedido con discursos, fotos y filmaciones (algo así como el funeral de Mozart).

 

Me queda un interrogante idiota: ¿tienen alma los animales?

 

_____

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Fue un día al anochecer en invierno cuando los cirrus plomizo-rojizos ya se apagaban.

 

Debía cumplir ese día con un deber mínimo: ir a regar

las plantas, arbolitos y maceteros en una casa signada con el nº 4934 (calle Chiloé); por ello me pagaba el Pato Vogel  $ 500 (debo haber tenido 12 años).

 

Aquel día quise "hacerla corta"; fui a última hora; al llegar vi todo normal; entré con la llave asignada,

comenzando por la parte delantera y luego al pasar al sitio del fondo… me paralicé:

 

Un ser humano de tamaño grande permanecía estático como la sombra de la muerte dibujada en la pared… colgando de una soga.

 

Se trataba de un can gigante que saltó la pared unas horas antes.

 

 

  

 

 

Santiago, Septiembre 2015

 

 

 

 

 

comentarios

 

 

 

 

 

Funestes jours que ceux là, quand j’étais encore à la maison paternelle de l’Avenue La Marina, n°1160 (Mars 1994). Nous devions partir définitivement. Il n’y avait dans cette maison que la NANA, Maria Teresa, actuelle assistante de notre amie Maria Inès (Nechi), Pablo qui apparaissait de temps à autre : il avait déjà un pied à Buin, dans une autre maison, et le soussigné, en plus d’un chien que, compte tenu de la vétusté de cet énorme site terriblement abandonné, de même que la maison mentionnée par Victor Domingo Silva dans son poème "El Regreso" (Le Retour), j’avais demandé à Pablo, un dimanche, d’aller chercher au Paradero 18 ½ de la Gran Avenida : il était présenté dans les pages économiques du "Mercurio" comme Berger Belge : quand on nous l’a présenté j’ai examiné son palais noir et ses énormes pates (il était alors de couleur thé au lait)… nous avons fait affaire et sommes revenus à la maison.

 

C’était en fait le corniaud "BELGE" : il mangeait dans d’énormes gamelles des restes de choux, des épluchures de pommes de terre, des restes de riz, du pain rassis, de la viande avariée, des peaux de poulet, des trognons de blette, … il a grandi assez vite.

 

Un jour, décidé à me reposer, approximativement à 11 heures du matin, j’ai perçu un vacarme à l’entrée de la maison.

 

J’ai descendu les escaliers en quelques secondes : c’était la C… de Maria Teresa qui avait laissé entrouverte la grille spécialement dimensionnée pour éviter que le corniaud en question ne la saute.

 

Bon : il passait un groupe de collégiennes (d’un Institut auquel je prêtais quelques heures de mes services, comme professeur).

 

Sautée la grille, par le brillant et vigoureux animal qui choisit la cheville d’une imprudente jeune fille pour y planter ses canines… … ce qui paraissait une tranquille audition au lit de Pergolesi se transforma en cauchemar.

 

J’ai perçu de derrière la fenêtre le clignotement paranoïaque des lumières rouges et bleues d’une Voiture de Police.

 

Je remonte, cette fois en trébuchant, les escaliers, pour chercher dans le placard à pharmacie de la salle d’eau blanche et noire  un morceau de coton et de l’iode, qui paraissait hors d’usage.

 

Je me suis approché de la terrible scène.

 

Un Major de Carabiniers brandissait un crayon, telle une arme, sur un carnet, face à une jeune fille qui, entre ses sanglots, et encouragée par ses camarades, implorait quelque chose ;  j’imagine que rien de bon pour moi.

 

Elle n’a accepté ni mon coton, ni l’iode, ni mes excuses.

 

En silence j’ai invoqué un Archange, qui a intercédé de façon immédiate.

 

J’ai impétré à la jeune fille son antinomie éthique :

 

"Avant d’essayer de te soigner, il est plus important pour toi que l’on me punisse, étant encore, moi, ton professeur… comment te comporteras-tu avec ta mère !"

 

Le "ZANAHORIA" (La Carotte) ex "BERGER BELGE", duc des C..., a été inhumé sur la propriété actuelle de Pablo, accompagné par des discours, des photos, des vidéos (un peu comme les funérailles de Mozart).

 

Il me reste une question idiote : les animaux ont-ils une âme ?

 

_____

 

 

 

 

 

 

Cela s’est passé en hiver, à la tombée de la nuit, quand les cirrus couleur de plomb et rouges commencent à perdre leurs couleurs.

 

Je devais m’acquitter ce jour là d’un devoir minimum : aller arroser les plantes, les arbres, et les plantes en pots d’une maison qui portait le n° 4934 (rue Chiloé) ; le Pato Vogel, pour cela, me payait $ 500 (je devais avoir 12 ans).

 

J’ai voulu ce jour là "aller vite" ;  j’y suis allé au dernier moment ; en arrivant j’ai tout trouvé normal ; je suis entré avec la clé appropriée, en commençant par devant puis, en passant vers le fond… je me suis senti paralysé :

 

Un être humain de grande taille demeurait immobile comme l’ombre de la mort dessinée sur le mur… pendant d’une corde.

 

Il s’agissait d’un chien géant qui avait sauté le mur quelques heures auparavant.

 

 

 

 

 

 

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